DOSSIER SPÉCIAL : AVRIL, MOIS DE L'AUTISME

 

L’autisme : Qu’est-ce que c’est?

Par Guillaume Christin

 

En ce magnifique mois d’avril, le journal étudiant du Grand-Coteau a eu l’occasion de célébrer le mois de l’autisme. Vous avez sûrement remarqué que nous avons eu la possibilité de porter de magnifiques vêtements bleus le 1er avril dernier. Il y avait aussi de belles œuvres d’art à la bibliothèque à admirer et des chocolats que vous pouviez acheter. On vous remercie d’avoir participé à ces activités, c’était vraiment cool de votre part!

Pour clore ce mois de l’autisme, quoi de mieux que de faire un article qui touche sur le sujet du « Trouble du Spectre de l’Autisme »! Allez, prenez une bonne tasse de chocolat chaud, étendez-vous sur votre sofa, mettez un album qui va vous relaxer et appréciez cet article rempli d’appréciation et de compréhension.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PARTIE 1 : EXPÉRIENCE PERSONNELLE 

 

Une des choses importantes dans la vie d’un jeune autiste est le trajet qu’il a dû prendre pendant sa vie. Bien sûr, ça varie d’une personne à l’autre, mais le but reste majoritairement le même : forger son caractère humain. Je crois que je suis apte à vous parler d’un segment de mon enfance (j’ai quand même un autisme non spécifié) juste pour illustrer le progrès qu’il est possible de faire grâce aux traitements que j’ai reçus.

Commençons rapidement par mon séjour en première jusqu’en troisième année du primaire. J’étais capable d’apprendre, j’étais un peu silencieux, mais il m’arrivait souvent que je fasse des crises et que je jette les bureaux par terre. Normal, vu que j’étais très anxieux. On m’avait mis dans une petite classe TED pour un moment, mais j’ai quand même réalisé que la majorité ne parlait pas et que ceux qui le faisaient n’étaient pas cohérents.

Chaque mois, mes parents m’amenaient voir un psychologue pour que je lui parle et qu’il me pose des questions. C’est alors à ce moment qu’ils ont réalisé que je devais prendre un peu de médications parce que jeter un bureau par terre à cause d'une mauvaise gestion de stress, ça ne m’amènera pas très loin…

 

Souvent, je trouvais que dans ma classe adaptée, il n’y avait personne comme moi avec qui je pouvais communiquer. J’ai donc changé d’école pour me trouver un groupe aux capacités similaires. Ça marchait quand même bien, mais je trouvais les cours un peu simplistes, c’était quand même le primaire! Il y avait des personnes que j’aimais, d’autres que j'appréciais moins. J’ai quand même réussi à passer au secondaire, dans cette école-ci. J’ai quand même dû redoubler ma sixième année ici pour des raisons que j'avoue ne pas trop comprendre.

 

Le meilleur moment dans cette histoire est évidemment le présent, ou plutôt il y a de cela trois ans. Les professeurs que j’ai eus (mention spéciale à Marie-Élaine Vinet) ont tous été compréhensifs et m’ont aidé à évoluer comme les autres. Bien sûr, j’étais encore dans les classes spécialisées, mais tout a changé quand je suis passé en 1re secondaire. Ils m’ont intégré dans des classes de transitions et, lentement, j’ai intégré le régulier à partir de la seconde année. Ça prouve que n’importe qui,  autiste ou pas, est capable de changer pour le mieux, et ça c’est vraiment bon!

 

 

 

 

 

 

 

PARTIE 2 : C’EST QUOI TOUT CE BAZAR?!?

Avant de juger quoi que ce soit, il faut comprendre que le TSA (autrefois appelé TED : « Trouble envahissent du Développement ») est en réalité un regroupement d’autismes différents. Vous avez le stéréotype qui agit différemment des autres, mais il existe un autre côté de la médaille que les films américains ne vous montrent pas.  En effet, il existe plusieurs formes d’autisme, dont trois majeures qui ont chacune des caractéristiques propres à elles. Les voici donc :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Même si un enfant possède un de ses syndromes, ils sont influencés par trois variables qui peuvent réguler les effets de chacune de ces caractéristiques : l’intensité, l’éducation spécialisée et la médication.

 

La première est composée des bas niveaux, ceux qui codent la majorité des préjugés sur l’autisme. Ils agissent de manière très stricte et peuvent nous sembler très différents de nous, mais il faut quand même noter que leurs capacités intellectuelles sont souvent remplies de potentiel, spécifiques ou pas. Les hauts niveaux possèdent des caractéristiques moindres que leur confrère, pouvant parfois même de se faire passer pour une personne normale. Certains ont parfois une intelligence supérieure, qui peut être très utile même si ce n’est que sur un domaine spécifique.

 

 

La seconde variable est bien plus futile, c’est tout simplement d’apprendre des concepts (comme la socialisation) grâce à des mises en situation et de petits « trucs » pour bien agir. L’éducation spécialisée est la plus importante des choses à considérer, car elle permet de rendre autant les hauts et les bas niveaux à être capable d’entrer dans notre société. Avec un peu de chance, un autiste pourrait se faire passer pour quelqu’un de parfaitement normal devant tout le monde!

La troisième et plus spéciale peut s’appliquer à tout le monde. C’est bien d’être un haut niveau et de comprendre la société, mais si on est facilement anxieux (un trait courant de l’autisme), ça peut être difficile de se faire accepter partout. Certains médecins peuvent prescrire des médicaments comme le Ritalin ou le Risperdal, pour ne citer que quelques exemples, qui peuvent réguler le système nerveux et ainsi réduire le stress inutile qui peut nuire au bon fonctionnement du corps. Comme c’est bien la science!

 

 

 

 

PARTIE 3 : ENTREVUE AVEC UN AUTISTE

 

Il y a des choses qu’on ne connaît pas dans la vie, ça c’est sûr. Par contre, ça ne tue pas de s’ouvrir un peu sur des choses avec lesquelles on n’est pas totalement familier.   C’est pourquoi je vais vous présenter en exclusivité une entrevue d’un élève de la classe TSA, qui a bien voulu répondre à de palpitantes questions pour qu’ils puissent nous montrer le point de vue d'un fier autiste.

 

MOI :                    Selon vous, quelle est la définition du Trouble du Spectre de l’Autisme?

ÉLÈVE :                 Bien, le trouble du spectre, c’est plus que… comment dire? Que tu es toujours dans ton coin et que tu n’en parles pas à personne, tu ne sors jamais.

MOI :                    Vous avez été diagnostiqué avec quel type d’autisme?

ÉLÈVE :                 Je suis autiste.

MOI :                    Pouvez-vous expliquer les caractéristiques de votre autisme?

ÉLÈVE :                 Parfois, ça dépend des cas. Quand j’étais jeune, j’étais plus seul…

MOI :                    Dans le fond, vous aviez de la misère à socialiser?

ÉLÈVE :                 Oui.

MOI :                    Malgré tout, est-ce que ça vous empêche de faire de quoi?

ÉLÈVE :                 Non, pas vraiment.

MOI :                    Est-ce facile de communiquer aux élèves dans votre classe?

ÉLÈVE :                 Ça commence à bien aller, oui.

MOI :                    Serait-ce aussi facile pour le reste des élèves de l’école?

ÉLÈVE :                 Ouais, ça marche aussi. Par contre, il y en a qui sont un peu… m’ouais.

MOI :                    Vous êtes actuellement dans un groupe adapté, mais seriez-vous théoriquement capable de vous intégrer dans des classes régulières?

ÉLÈVE :                 Ouais, je pense que je serai capable.

MOI :                    Dernière question : Est-ce que vous êtes fiers de votre état?

ÉLÈVE :                 Même si je suis autiste, j’en suis quand même fier de ce que je suis.

MOI :                    Merci de votre attention!

ÉLÈVE :                 De rien!

Ceci étant dit, ce n’est évidemment pas tout le monde qui vit la même histoire, mais c’est toujours bon de savoir ce genre de choses, cas par cas.

 

 

 

CONCLUSION

 

Et c’est ici que se termine notre article se basant sur le mois célébrant le syndrome de l’autisme. On peut comprendre qu’ils ont souvent les mêmes capacités que les autres à faire des tâches communes et, même si certains d’entre eux peuvent avoir des comportements un peu étranges pour nous, ils peuvent contourner leurs problèmes majeurs avec un peu d’aide des autres. Certains peuvent toujours penser que l’autisme n’est que du négatif, il existe quand même un autre côté de la médaille qui est heureusement plus prédominant que son verso.

J’espère que vous avez aimé cet article et que vous en savez un peu plus sur le sujet.

 

Sur ce, bebye!